mardi 30 juin 2015

3 couchers de soleil sur la plage de La Turballe.

La Turballe, située en Loire atlantique, dans la presqu'île de Guérande, dispose d'une vaste plage de sable fin orientée plein ouest.
Un des grands plaisirs du lieu est d'aller assister, le soir, au coucher du soleil.
                                                                   
                                              24 juin :


                          Plaisir d'arpenter la plage aux premières lueurs du soleil couchant.


        Dans les roseurs de l'horizon, un chalutier revient au port escorté par un nuage de mouettes.


                                            
                                                    A l'approche du port de La Turballe.


                           Le soleil, momentanément masqué par des nuages, peine à percer.


                                     Il passe sous les nuages, la luminosité s'améliore.


                          Le disque du soleil s'enfonce dans la mer, les couleurs s'intensifient.


                                                          La lumière solaire s'estompe.

                                  
                                                                 Rougeoiment final.

                                                                    25 JUIN .

 
                           Ce soir, les couleurs du couchant semblent plus subtiles et soutenues;


Et bientôt, c'est un ravissement qui s'offre au regard.


 Le plaisir est de s'attarder sur la plage devant ce spectacle parfait, où même les bouées semblent être là pour parachever cette perfection.


S'attarder jusqu'au dernier moment ...


                                      Et se décider à partir à regret, contents tout de même...

                                                                26 JUIN.


Aujourd'hui, l'amoncellement des nuages semble laisser peu de chances à l'apparition d'un beau coucher de soleil. Mais voici que l'astre déclinant parvient à se frayer temporairement un chemin entre deux masses nuageuses, produisant une lumière irréelle!

                         
          L'astre solaire disparaît, l'étrange lumière se prolonge un temps, quelques gouttes tombent...

                                
                A la clé, un arc en ciel presque double  qui dessine sa courbe au dessus de la plage.

vendredi 19 juin 2015

A LA DECOUVERTE DE VENDOME (VALLEE DU LOIR).


Vendôme est une ville d'environ 18 000 habitants située dans la vallée du Loir . La ville ancienne  est enserrée entre divers bras de la rivière, qui constituaient une défense naturelle. Au XIIe siècle ,le roi de France et les anglais se disputèrent la ville . A partir de 1227, une enceinte fortifiée a été ajoutée , à la demande de Blanche de Castille réfugiée à Vendôme avec son jeune fils Louis IX. Il n'en reste que quelques éléments. La ville était le fief des comtes, puis ducs de Vendôme (après 1515) . A la dynastie des Bouchard de Vendôme succède au XIVe siècle celle des Bourbon-Vendôme par le mariage de Catherine de Vendôme avec Jean Ier de Bourbon-La Marche . Le futur Henri IV, fils d'Antoine de Bourbon et  de Jeanne d'Albret, était le 3e duc de Vendôme. Près d’un quart du centre-ville de Vendôme doit être reconstruit après l’incendie causé par le bombardement du 15 juin 1940. Plusieurs édifices publics et de nombreuses maisons à colombage ont été détruits.
  
 
Vue extérieure de la vieille ville enserrée par le Loir. Ce barrage permet de réguler l'eau de la rivière. On aperçoit une des tours appartenant aux fortifications, et en arrière plan les flèches de l'abbaye de la Trinité. A droite s'élève la tour St Martin (XVe -XVIes), ancien clocher d'une église qui s'est effondrée au XIXes.


Promenade le long du Loir.


On aperçoit ici l'ancien couvent des Cordeliers fondé au XIIIe siècle. Il fut pillé par les huguenots quand Henri IV, duc de Vendôme, voulut reprendre sa ville aux ligueurs catholiques locaux. Après la Révolution , il devint une maison d'Education gérée par des bénédictines du Calvaire, et depuis 1971 c'est une maison de retraite.


On voit ici encore une tour crénelée , vestige des anciennes fortifications.



Au cœur de la vieille ville , on débouche dans une longue rue piétonnière. Le clocher roman  de l'abbaye de la Trinité ferme la perspective.


La chapelle Saint-Jacques accueillait dès le XIIe siècle des pèlerins en route pour Saint-Jacques de Compostelle. Elle est de style gothique flamboyant suite à des transformations opérées aux XVe-XVIe s. Elle deviendra au début du XVIIe la chapelle du collège des Oratoriens construit alors à côté. Magasin militaire puis salle de spectacle après la Révolution, elle est rendue au culte en 1826 en tant que chapelle du collège, qui devient bientôt le lycée Ronsard. Depuis 1982, il accueille des expositions et des concerts.


Voici qui rappelle que les pèlerins allant à St Jacques de Compostelle s'arrêtaient là.

       
Fermant la perspective de cette rue, l'église Sainte Marie-Madeleine a été construite au XVe siècle par Jean VIII, comte de Vendôme, avec le soutien des confréries de vignerons et jardiniers cultivant de nombreuses terres maraîchères alentour. L'intérieur a été cependant remanié au XIXe.


L'entrée de l'ancien collège des Oratoriens , fondé en 1623 par César de Bourbon, duc de Vendôme (fils naturel de Gabriel d'Estrées et  d'Henri IV) . Devenu école militaire au XVIIIe siècle , puis lycée Ronsard en 1930, il est depuis 1982 l' Hôtel de Ville de Vendôme.


Cette plaque apposée sur un mur extérieur de l'ancien couvent indique que Ronsard a habité là, ce qui n'est pas réellement avéré.


 La cour principale de l'ancien collège des Oratoriens , dont le style (briques insérées) est typique du début du XVIIe siècle.


Autre vue.


Dans l'avant cour, un buste de Balzac, qui fut 7 ans élève au collège des Oratoriens où la discipline était rigoureuse. Balzac est alors « l’écolier le moins agissant, le plus paresseux, le plus contemplatif et partant le plus puni ." Son roman Louis Lambert raconte cette expérience.


Au fond du parc de l'ancien collège des Oratoriens (puis lycée Ronsard, puis Hôtel de Ville), se profile l'ancien hôtel Du Bellay, connu aujourd'hui sous le nom d'hôtel du Saillant, qui abrite l'office du tourisme.


 C'est dans un réduit de cet hôtel que l'élève Balzac était paraît-il souvent enfermé à titre de punition.


Depuis le parc de l'Hôtel de Ville, on aperçoit au loin la tour de Poitiers, principal vestige du château des ducs de Vendôme (XIIe-XIVe s), qui domine la ville. Il fut démantelé à la Révolution.


Ici se profile à nouveau la tour St Martin.



            Devant la bibliothèque  se dresse une statue de Ronsard, le grand poète du Vendômois.


La bibliothèque, de même style que le collège des Oratoriens, date cependant du XIXe siècle. Ce fut un temps l'Hôtel de Ville après la dernière guerre.


La statue de Ronsard.

                                    
                                               Une branche du Loir traverse la ville.
                                 

Ici un lavoir ancien en bois, le lavoir des Cordeliers (fin XVe s).


Autre vue.


Retour dans la rue piétonne dominée par la tour de Poitiers (château de Vendôme).


                   
         Place Saint-Martin : la statue de Jean-Baptiste Donatien de Vimeur, futur maréchal de Rochambeau,  né à Vendôme le 1er juillet 1925, et  le clocher de l'ancienne église Saint-Martin. Cette statue, installée en 1900, puis refaite à l'identique récemment, commémore sa participation à la victoire de Yorktown de  aux côtés de Georges Washington dans le cadre de la guerre d'indépendance américaine. Après l'effrondrement de l'église Saint-Martin en 1805, son clocher est reconverti en beffroi.


Il reste de nombreuses maisons en pans de bois à Vendôme ; celle-ci , de la fin du XVe, est une des plus belles.


                                        Elle est ornée de statuettes en bois: ici Saint-Louis.


Saint Jacques et saint Jean-Baptiste .

                                                                   
     Saint Martin.


Un ange...

       
              Autre vue de la maison à pans de bois , difficile à photographier par manque de recul.


Une vue plus acrobatique...

 En face de l'abbaye de la Trinité, on aperçoit une bâtisse de style neo-gothique ou neo Renaissance qui date du XIXe s.

La façade de l'église abbatiale de la Trinité date de 1508. Ce chef d'œuvre de l'art gothique flamboyant a été réalisé par Jean de Beauce, maître d'œuvre.

                       
Dans la cour intérieure de l'abbaye : flanc sud de l'église abbatiale et une partie des bâtiments conventuels. Après 1791,ces bâtiments seront vendus et abriteront un tribunal, des prisons et la sous-préfecture, puis un régiment de cavalerie de 800 hommes. Jusqu'en 1996,  la gendarmerie y était établie..


Flanc sud de l'église abbatiale : on remarque qu'on passe des flammes aux trèfles dans le décor des fenêtres. Un nouveau chœur avait en effet été construit en 1308 dans un style gothique rayonnant.


 Le clocher roman date du XIIe siècle, époque de la première église . Il est contemporain du clocher roman de Chartres. Les moines au XIIIe entreprennent de reconstruire le reste de l'église. Il est séparé du reste de l'édifice en raison de la destruction de l'église d'origine.


Dans la salle capitulaire, les visiteurs peuvent admirer les restes d'une fresque du XIe-XIIe s découverte en 1972 derrière un mur du XIVe s.


La partie la mieux conservée de la fresque figure la pêche miraculeuse , épisode qui suit la résurrection du Christ.


Vue du chœur et de la nef.


La voûte gothique.


                                                                Une très belle chaire.









Les stalles retiennent l'attention, avec leurs figures pittoresques.


Sur cet autel, une statue en bois du XVIe s figurant Saint Martin partageant son manteau.



Une belle série de vitraux.


La chapelle du Saint-Sacrement contient un joyau.


A côté de vitraux du XVe s, on remarque le vitrail de la Vierge, qui date du XIIe.


La vierge à l'enfant.


Dernier regard sur la voûte gothique côté ouest et l'envers de la façade flamboyante.

FIN DE LA VISITE DE VENDOME.

A découvrir aussi:

SUR LES PAS DE RONSARD au manoir de LA POSSONNIERE, sa maison natale, à Couture sur Loir.